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Maman solo...burn-out parental

C'est tout le principe d'un blog : parler de ce que l'on vit, de ce qu'on apprend et le partager !


Et cela me tient à cœur car c'est un sujet dont on parle peu, lié à la charge mentale des femmes : le burn-out parental. J'en parle aujourd'hui en tant que maman solo car, même si j'assume totalement ma décision, c'est ce nouveau rôle qui m'a menée au craquage. Mais je dois également me l'avouer, j'étais déjà sur le chemin du burn-out parental depuis bien avant ma séparation.


Qui peut être concerné ?


Père, mère...solo ou pas !


C'est quoi le burn-out parental ?


Et bien, c'est aimer ses enfants plus que tout mais rêver de partir un mois seul(e) sur une île déserte...non, pas tout à fait...rêver de vivre avec un majordome sexy qui te sert à manger et s'occupe de toutes les corvées et prend soin des enfants pendant que tu t'occupes tranquillement de ton activité professionnelle qui est ta bouffée d'oxygène.


Les symptômes :

  • la fatigue...mais pas celle qui disparaît après une sieste ou une nuit de sommeil. La fatigue nerveuse, émotionnelle, mentale et aussi physique...La fatigue qui fait que quand tu vois la panière à linge pleine à ras bord tu as envie de pleurer, que quand ton enfant reste à rêvasser devant son cahier au lieu de travailler tu as envie de crier, que quand tu entends « maman » pour la 50ème fois de la journée tu as envie d'aller te cacher sous ta couette et d'y rester.

  • En mode pilote automatique...tu fais le nécessaire pour tes enfants, ils ne manquent de rien mais tu n'es plus impliquée émotionnellement parlant. Ce ne sont plus des moments de qualité, parfois tu subis même ces moments. Il n'y a plus de plaisir dans le partage, dans le rôle de parent.

  • Sentiment de honte/de culpabilité car tu te rends compte que tu n'es plus ce « bon » parent (de base il ne faut pas oublier qu'il n'y a pas de parent parfait). Tu te sens encore moins bien...


S'en sortir


La 1ère étape c'est de reconnaître et d'accepter que l'on est en burn-out. Personnellement ça m'a pris des mois pour le reconnaître. J'étais épuisée mais je mettais ça sur le compte de la séparation, du déménagement, de la nouvelle vie à construire (tout cela n'a pas aidé c'est sûr ! ).


Accepter que tu n'es pas bien. C'est OK d'être fatigué(e), d'avoir des émotions, et c'est ce qui nous rend humain ! Sans ça nous serions des machines, des robots sans cœur. Accepter que tu en arrives là car tu as peut-être (certainement) trop donné à des moments où tu devais penser à toi. Et là tu vas me dire : « mais si, je pense à moi, je vais faire du sport, je vois mes copines... ». Penser à toi c'est aussi déléguer, te poser et te reposer. Si tu es arrivé au burn-out parental c'est que TON équilibre n'est pas bon. Chaque personne a un équilibre propre, par exemple, sur une semaine :

  • 70% famille – 15% couple – 10% femme – 5% repos

  • 40% famille – 20% couple – 30% femme – 10% repos


A toi de trouver ce dont tu as besoin, ce qu'il te manque. Je vais te donner des exemples de ce que j'ai mis en place en tant que maman solo + des conseils.


Pour les enfants :

  • la cantine : ça peut être un coût mais c'est pour ta santé mentale. Avantages pour toi : moins d'aller-retour à l'école, tu manges ce que tu veux le midi et à l'heure que tu veux, tu peux te (re)poser après manger. Avantages pour eux : ils passent du temps avec leurs copains à faire des batailles de petits pois, ils mangent des choses à la cantine que tu n'as peut-être pas l'habitude de cuisiner.

  • L'étude : ici, l'étude est gratuite de 16h30 à 17h30 et ils y font leurs devoirs. J'ai fini par déculpabiliser et l'y inscrire parce que ça finissait souvent en cris et en pleurs à la maison. On rentrait dans un cercle vicieux où, l'un comme l'autre, on appréhendait l'heure des devoirs.

Pas obliger de le mettre à la cantine ou à l'étude tous les jours. Mais accorde toi des moments de lâcher-prise. Ils ne seront pas plus malheureux. Mieux vaut passer moins de temps ensemble mais que ce soit du temps de qualité. Quantité VS qualité.


Pour toi :

Le sport ça défoule, les sorties ça fait du bien au moral, les balades seul(e) en pleine nature ça ressource, te poser avec un bon livre dans le canapé ça détend...et s'ennuyer un peu est vital.


Demander de l'aide


A des proches, à des professionnels...en parler...

N'oublie pas que tu es un être humain, tu as droit de craquer. Tu as certainement des lieux dédiés dans ta ville ou ta région pour t'aider si tu es isolé(e) (CCAS, CMP).

Tu peux également apprendre à gérer ton stress, à être mieux organisé(e) dans ton quotidien (les courses en drive te permettent un gain de temps)...

Tu peux prendre une femme de ménage, une baby sitter (en CESU, tu peux avoir un crédit d'impôts de 50%, renseigne toi ! ).


Pour ma part j'en ai parlé à une amie, à ma mère, à mes collègues thérapeutes... sans forcément rentrer dans les détails, juste pour dire « je ne vais pas bien, je lève le pied ». Je suis allée voir un praticien en médecine traditionnelle chinoise, je me suis aidée des plantes pour les angoisses et le sommeil (une naturopathe peut te conseiller).

Bien sûr, tu peux toujours consulter un médecin qui te prescrira ce qu'il semble juste.


En parler aux enfants


Les enfants sont des éponges. Si tu n'es pas bien, ils ne seront pas bien (et seront encore plus durs à gérer)...mais rien que pour leur bien-être, leur expliquer simplement les choses, que tu es fatigué(e), et leur demander d'en faire un peu plus à la maison, selon leur âge, leur niveau d'autonomie. Tu n'es pas obligé de tout leur dire, de dire que « c'est la faute de papa car il ne fait rien à la maison »😂 (#cliché).

C'est ce que j'ai fait avec mon fils de 6 ans : « je suis fatiguée, parfois je me sens triste », je me suis excusée auprès de lui de crier parfois, par manque de patience... il m'a répondu « c'est pas grave, ça fait pas mal à mon ti coeur », et depuis il est prévenant, m'aide à la maison en passant l'aspirateur, en mettant la table (sans que je lui demande quoi que ce soit) et me propose même des massages !


Bref...les émotions sont présentes pour te signaler qu'un besoin n'est pas satisfait, que quelque chose est à rectifier dans ta vie. Ne reste pas seul(e), parle, demande de l'aide. Ce n'est pas faillir que d'aller mal, c'est juste être un être humain. Ceux qui te jugent ? Vire-les de ton cercle. Entoure-toi de personnes bienveillantes, parfois juste une personne suffit.


Il faudra faire preuve de patience, et t'en tenir à un bon mode de vie. La période de crise est passée pour moi mais je sais que le vase est encore plein. Je m'autorise à dire non quand il s'agit de recevoir du monde à la maison, je m'autorise à prendre plus de temps de qualité pour moi et pour mon fils. Aime-toi, respecte toi, prend soin de corps et de ton mental. Il faut prendre le temps de récupérer.


Je t'envoie plein d'amour à toi qui a lu ces lignes.


Julie


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